Qui se souvient ?


Qui se souvient ?


La Cabane Georgina, dans ses actions sociales et culturelles à Marseille depuis 28 ans, s’est toujours inspirée du terrain, de l’observation de la vie en s’insérant dans le quotidien des quartiers.


Se souvenir !


Quelles étaient délicates ces bastides des humbles se glissant dans les interstices, témoignant de la formidable inventivitée et débrouillardise de ses habitants.


Quelle richesse architecturale que ces sanctuaires vernaculaires célébrant des moments d’existence, libre du bonheur du peuple. Temps libre, savoir-vivre et savoir-être arrachés à la spéculation capitaliste et inhumaine.


Alors, pourquoi avoir laissé massacrer ces petits « Edens de bords de mer » précieux pour leur convivialité et la richesse des quartiers ? Pour en faire quoi ? Moins que rien. Certainement par ignorance et une bêtise administrative mortifère sans imagination, prétexte de sécurité, sans concertation et sans respect de tout ce qui fonde l’âme d’un lieu. L’absence de réaction des populations sidérées de cette absurdité a aussi facilité les choses.


Aujourd’hui, doit-on continuer de laisser cette merveilleuse richesse offerte à tous devenir un dépotoir ouvert à toutes les incivilités comme c’est maintenant le cas ? N’est-il pas possible de se mobiliser, d’inventer autre chose ?


Les foyers de ses quartiers riches d’une culture populaire ne demandent qu’à célébrer et partager l’accès à la mer et un superbe panorama sur la ville.


C’est pourquoi en 2023, la Cabane Georgina et Jeune Création continueront de mettre en commun leurs réflexions et actions pour valoriser la spécificité de ces lieux et de ces quartiers en se reposant sur la fraternité, l’écologie et la poésie de ses endroits gorgés de vie et d’inventions.
Avec toutes les bonnes volontés nous continuerons de faire vivre et aménager ses espaces pour qu’ils soient des lieux de partages et de ressourcement pour leurs habitants, les Marseillais et les curieux.


L’humanité et les cultures se fondent dans des lieux spécifiques, apprenons à mieux respecter ce qu’un environnement naturel et la créativité humaine nous offrent.


— Jérémy Chabaud


“Mexico, Émile Zola, Georgina et nous”

Exposition collective - Cabane Georgina - Marseille
Du 19 juin au 30 octobre 2022 - Visite sur rendez-vous
Artistes : Levon Agopian, Antide, Dimitri Arcanger, Karem Arrieta, Carmen
Ayala,Eugénie Bachelot-Prevert, Luc Barrovecchio, Karine Bedjidian,
MikeBen Hadj, Nathalie Bibougou, Mauro Bordin, Mark Brusse,
Jean-JacquesCeccarelli, Jérémy Chabaud, Marion Chaillou, Raphaël
Chirchietti,Clément Courgeon, Charlelie Couture, Julie Dalmon, Mathias
Depardon,Anke Doberauer, Crhistophe Doucet, Martin Faure, Sara Favriau,
CaroleFromenty, Franck Gabarou, Julia Gat, Yifat Gat, Nathalie
Genot,Ludivine Gonthier, Michel Gouery, Antoine Granier, Nathalie
Grenier,Maciej Haufa, Alex Huthwohl, Marko Isidor, Janot, Kanaria,
JenniferKenzior, Rieko Koga, Hervé Lassince, Léo Marchutz, Sandra
Martagex,Gregory Masurovsky, Karl Mazlo, Alejandra Melin-Lopez, Ivan
Messac,Donka Mishineva, Sergio Morabito, Frank Omer, Riccardo
Oolerhead,Marguerite Piard, Benoit Pingeot, Bernard Plasse, Lola Reboud,
CécileReims, Damien Rouxel, Lucas Ruiz, Robin Salome, Camille
Santacreu,Julia Scorna, Cécile Serres, Julien Serve, Alain Snyers,
YvonTaillandier, Ehren Tool, Félix Touzalin, Samuel Trenquier, Marc
Turlan, UNTEL, JJ Von Panure, Fréderic Weigel, Émile Zola

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INFOS = LIEN DE LA PAGE =
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Galerie du tableau - 3 opus

« Les duos
de l’été et nous »


Les
associations Jeune Création et la Cabane Georgina
répondent avec plaisir à l’invitation de Bernard
Plasse
d’animer tout l’été la Galerie du Tableau par
une succession de trois duos d’artistes qui
encouragent les rencontres de générations et de
pratiques artistiques. Sur deux
des murs de la galerie alterneront les duettistes :

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Troisième
opus : Julia Gat
et Émile Zola

Du 8 août
– 3 septembre 2022 T Julia Gat /
Émile Zola +invités

Deuxième opus : Karine
Bedjidian et Paul Rebeyrolle 

Du 18 juillet – 6 août 2022

Premier opus : Ludivine
Gonthier et Ivan Messac
 

Du 27 juin – 16 juillet 2022
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Merci à
l’association du musée Émile Zola et Martine
Leblond-Zola.
Un mur
composé d’artistes invités formera un orchestre qui
les accompagnera. Cet
ensemble incite à la découverte des deux autres
expositions collectives de l’association Jeune
Création visibles à Marseille pendant l’été : « MEXICO,
ÉMILE ZOLA, GEORGINA ET NOUS », du 22 juillet - 30
octobre à la Cabane
Georgina, 2 chemin du mauvais pas, 13008 Marseille.
«
MURMURATIONS », Friche de
la Belle de Mai.

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Cabane Georgina x FRAEME “Murmurations”

https://fraeme.art/archives/portfolio/murmuration


La Cabane Georgina participe en ce moment au premier volet de FRAEME  “Murmurations” à la Friche de la Belle de Mai, n’hésitez pas à venir découvrir notre espace au 3e étage et les 13 autres project spaces tous plus intéressant dans leurs propositions les uns que les autres.


Le stand de la Cabane Georgina est une co-création avec le soutien précieux de l’association Jeune Création.


Les artistes :

Mathias Depardon

Noémie Pfeiffer

Camille Santacreu


Et invités :

Dimitri Arcanger • Karine Bedjidian • Jérémy Chabaud • Julie Dalmon • Anke Doberauer • Christophe Doucet • Julia Gat • Yifat Gat • Charline Gdalia • Nathalie Genot • Nathalie Grenier • Ludivine Gonthier • Kanaria • Marko Isidor • Lou Le Forban • Karl Mazlo • Agnès Melon • Donka Mishineva • Sandra Martagex • Franck Omer • Benoit Pingeot • Bernard Plasse • Paul Rebeyrolle • Damien Rouxel • Julien Serve • Alain Snyers


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INFOS = LIEN DE LA PAGE =

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Volet #1

Carte blanche aux project spaces de Marseille

Friche la Belle de Mai, 3ème étage

24.06-14.08.22

Vernissage jeudi 23 juin de 17h à 23h

Agent Troublant, Belsunce Projects, Le Berceau, Cabane Georgina, Giselle’s Books, Gufo, Loë Zang, MUFF – Marseille Underground Film Festival, SISSI club, SOMA,  Southway Studio, TANK art space, Thomas Mailaender x Tuba, Voiture 14



Du 23 juin au 14 août, Fræme convie quatorze entités, désignées par le terme générique de project spaces,
à investir le plateau qui accueillera, à la fin de l’été, une partie de
la foire Art-o-rama. Souhaitant fédérer publics et acteur·rices de
l’art contemporain marseillais, l’équipe de l’association a invité
celles et ceux qui, selon elleux, façonnent la scène émergente locale.
Commissaires d’expositions, espaces de résidences, espaces sans lieu ou
avec, galeries, festivals, structures de production, bibliothèques
spécialisées : leurs identités sont multiples et leurs modes opératoires
tout aussi variés. Iels travaillent seul.e, en duo, en équipe, en
collectif, avec d’autres ou entre elleux. Si,
depuis la seconde partie des années 1990, la richesse de la vie
culturelle a principalement reposé sur un maillage associatif
micro-local et ultra dense, quoique largement endommagé en 2013 par
l’année Capitale, la fin de la décennie semble être le théâtre d’une
effervescence nouvelle. Face à des pouvoirs publics longtemps dédaigneux
des arts visuels et à des institutions rarement à même de s’ouvrir à la
diversité des propositions artistiques présentes sur le territoire, de
nombreux espaces autogérés ont fleuri. Bénéficiant de peu de soutien
financier de la part des pouvoirs publics, ce sont eux qui, pourtant,
donnent à voir des formes artistiques singulières et, finalement,
contribuent largement à renvoyer une image vibrante et attractive de
Marseille. Émaillant les quartiers centraux de leur présence, plus ou
moins visibles des habitant·es,  ils
sont paradoxalement souvent peu connus de celles et ceux que l’on
tente de regrouper sous le nom de “grand public”. Aujourd’hui, leur
présence, à la Friche la Belle de Mai, semble attester de leur
importance au sein de la vie culturelle marseillaise et de son
renouvellement. Invités à s’y produire, comment peuvent-ils s’approprier
ce type d’espace pour donner à voir et à comprendre qui ils sont ?
Doivent-ils adopter les codes des institutions de l’art contemporain –
un stand, des œuvres sur ou entre 1, 2, 3 murs ? Ou les hacker pour proposer des dispositifs ouvrant des
fenêtres sur des existences extérieures ? En déambulant entre les
différents espaces qui leur sont alloués, lae visiteur.se découvrira la
variété des réponses apportées : parfois une exposition, d’artistes marseillais·es ou
pas, reprenant les modes de présentation des foires d’art contemporain,
mais aussi un fond documentaire sur la gentrification, un dispositif de
surveillance filmant des artistes en résidence, un index renvoyant à
une bibliothèque du centre-ville, des projections de films, une boutique
d’objets d’artistes ou des installations à activer lors d’événements.
Cette constellation forme un ensemble fragmenté, aux propositions aussi
contradictoires que complémentaires, à l’image de l’écosystème
artistique marseillais. Le format de l’exposition, parfois fédérateur,
parfois homogénéisateur et normatif, amène de nombreuses questions –
auxquelles nous pouvons toustes nous amuser à répondre et que je vous
livre en guise de conclusion : Comment se fait la transition d’un lieu
d’exposition, de vie et de travail, à un espace partagé qui ne leur
appartient pas ? Qu’implique, pour certaines de ces entités, de
délocaliser leur travail et leur force productive au sein d’une
institution ? Une exposition comme celle-ci peut-elle refléter les
enjeux de survie des espaces autogérés marseillais sans succomber à la
romantisation de la galère et à l’esthétisation de la débrouille ? 

- Flora Fettah

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